À propos

Jim Zbinden est le fondateur du musée du skate de Genève.  À travers son histoire: celle du musée. 

 

Quelle est la date et le contexte de la création du musée ?

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Pour moi, le musée a toujours existé, j'ai réalisé très vite que le skate était consommé et qu'il fallait préserver ce patrimoine. Le projet est né en 1995 avec la création de l'association Pulp68, mais il s'est concrétisé au milieu des années 2000.

C'est alors que nous avons choisi de nous concentrer sur le patrimoine. Sans soutien financier j'ai dû me séparer plusieurs fois de pièces majeures pour sauver le projet du musée et c'est à ce moment là que j'ai pris la décision pour ne plus refaire ces erreurs. Il fallait conserver ces pièces et surtout, les partager avec le public. Le choix de renommer Pulp68 en The Geneva Skateboard Museum pour une meilleure compréhension du lieu s'est avéré crucial dans notre voyage.

 

 

Quels univers du skate sont représentés dans le musée ?

 

Nous essayons de présenter un panel complet de l'histoire du skateboard, allant des années 50 à des pièces plus contemporaines. Chaque époque, chaque décennie est marquée par des influences et aujourd'hui c'est très intéressant de pouvoir regarder cela avec du recul. Peu de pratiques ont mixé autant d'univers graphiques et nous avons eu autant de liberté dans la création, voyez, l'insolence qui fait du skate un sport, un loisir, un moyen de locomotion mais surtout, un art éphémère puisque toutes les réalisations, aussi complexes que ils le sont, sont faits pour être endommagés en moins de 5 minutes.

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Pourquoi venir au Musée du Skate ? A qui parle-t-il ?

 

Le musée s'adresse à tous, quel que soit l'âge ou la connaissance du milieu, il est agencé de manière à ce que chacun puisse lire et comprendre cet univers. Les nostalgiques plongeront dans leurs souvenirs, les curieux seront ravis de découvrir un tel univers et les passionnés découvriront des pièces que l'on ne voit, la plupart du temps, qu'en photos sur internet.

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Comment fonctionne le musée ? Est-ce que jeun système collaboratif ?

 

Le musée est associatif, avec un comité, on s'occupe aussi de projets annexes, comme l'école de skate, des stages pour vétérans, des démonstrations, des expositions, la création de skate parks et d'éléments skate, on accompagne des marques skate ou streetwear en création, on organisent une cinquantaine d'événements par an, qu'ils soient locaux ou internationaux.

 

Le skateboard est en plein essor avec les Jeux Olympiques, de nombreuses personnes s'y intéressent aujourd'hui et font appel à notre expertise.

 

 

Quelles sont les dernières expositions que vous souhaitez mettre en avant ici ?

 

Le musée accueille également des expositions temporaires pour faire découvrir aux visiteurs des artistes, des marques ou des produits, c'est un lieu de partage et de création.

Nous avons monté l'exposition "Chambre avec vue" du photographe Romain Vigouroux qui travaille avec un procédé appelé collodion humide, de l'artiste japonais Haroshi qui recycle depuis plus de 20 ans des skates d'occasion transformés en oeuvres d'art, l'exposition de la jeune marque TechNoir, une rétrospective des vestes de snowboard pour comprendre l'évolution des coupes et des matières.

 

Le musée est un laboratoire de création ouvert à tout ce qui touche à l'art, au sport et aux passions.

 

 

Pourquoi est-ce important pour vous que le musée soit gratuit ?

 

Pour nous, aucun musée ne doit être payant, l'accessibilité à la culture ne se paie pas. Personne ne devrait rester de l'autre côté de la porte à cause du prix d'entrée. C'est pour cette raison que le musée ne sera jamais payant. Les personnes qui souhaitent nous soutenir peuvent faire des dons, qu'ils soient matériels, pécuniaires ou sous toute autre forme en nous aidant lors de travaux ou de rénovations, mais il n'y aura jamais de frais d'admission.